LES 5D
> Distraire.
Tu distrais la personne malveillante en prétendant être l’ami·e de la victime ou en détournant le focus sur autre chose.
> Déléguer
Tu peux indiquer au personnel la situation et lui demander d’intervenir.
> Diriger
Tu peux confronter directement la personne qui agresse en nommant l’acte de violence de manière succincte.
Maintiens le contact avec le regard avec confiance.
Attention, c’est la méthode la plus risquée des 5Ds : assure donc toi de ta propre sécurité avant d’intervenir. Le but est d’assister la victime et non d’aggraver la situation.
> Documenter
Dans la situation où une ou plusieurs personnes assistent déjà la victime, tu peux tout de même la soutenir en documentant la situation.
Par exemple, utilise ton téléphone et dit : “Nous sommes le 15 juin 2021 à 2h45 au festival des Batignolles derrière le bar numéro 3.” et filme la situation…
> Dialoguer
Tu n’as pas réagi sur le moment ? Soutiens la victime après !
Bien évidemment, si la personne cible de violences sexuelles ne souhaite pas ton aide, respecte son choix et ne le prend pas personnellement.
LE CONSENTEMENT EN 5 POINTS
Enthousiaste • Libre et éclairé • Spécifique • Réversible • Informé
ACCUEILLIR ET ORIENTER UNE VICTIME
1/ Climat de confiance et de sécurité.
pour faire baisser l’angoisse de la personne victime
Parler d’un ton calme et rassurant et ne pas avoir de gestes brutaux.
Se présenter nommément, poser le cadre d’accueil et votre fonction
« Bonjour, je m’appelle Maria, bénévole Safer sur le festival. Vous avez ici un espace pour vous poser, je suis là pour vous écouter si vous le souhaitez, en toute confidentialité ».
2/ L’écoute
L’écoute doit être bienveillante, non jugeante.
Laissez la personne parler, acceptez son rythme (même s’il y a des blancs ce n’est pas grave), acceptez son choix chronologique.
Vous pouvez reformuler, pratiquer l’écoute active si cela vous parle.
Si c’est nécessaire de poser des questions, veillez à ce qu’elles soient simples et explicites : Où, Quand, Qui etc.
Mettez vraiment la personne au centre (regardez-la, ne regardez pas votre téléphone)
Et croyez la personne.
N’ayez aucun doute sur ce qu’elle vient de vous raconter. Premièrement, il y a très peu de chances que ce soit un mensonge, deuxièmement vous n’êtes pas un service d’enquête, ce qu’on vous demande c’est de l’aide. Donc quoi qu’il en soit, dite à la personne que vous la croyez, elle se sentira soutenue et c’est très important.
Attention aussi à ne pas tenir un discours infantilisant, moralisateur ou culpabilisant.
Et gardez vos conseils ou jugements pour vous, ça n’apporte rien.
3/ Essayez de qualifier les faits
Le repérage et la qualification systématique des violences est indispensable pour orienter vers des bons interlocuteurs et pour cibler la responsabilité de l’agresseur.
Insistez sur la culpabilité de l’agresseur « vous n’y êtes pour rien » ,« Ce n’est pas de votre faute », « Ce n’est pas vous le·la coupable ».
Poser le cadre de la loi permet qualifier l’agression et de poser les responsabilités.
Pour repérer tous les types de violences, la meilleure manière est de poser directement et systématiquement la question de leur existence.
La meilleure des questions est celle que l’on se sent capable de poser.
4/ Orienter la personne
Avant tout et surtout, lui dire qu’elle peut être aidée, qu’elle n’est pas seule.
Vous trouverez sur le stand une liste des différentes structures ou interlocuteurs pour une prise en charge globale.
Et laisser la personne décider ce qu’elle souhaite, notamment si elle souhaite porter plainte ou non.
5/ Se protéger
Écoutez vos ressentis !
Respectez vos limites.
Débriefez, ne gardez pas des malaises ou des interrogations pour vous.